Taiji quan

Quelle meilleure présentation de cette discipline qu’un bouquet cueilli au gré de l’ouvrage de Jean Gortais sur le Taiji quan ? *

«  Méditation, art martial, art de mouvement, pratique du souffle, thérapeutique, le Taiji quan est tout cela. »

« … La voie d’ un équilibre retrouvé et un chemin vers soi-même et les autres… »

« … Avec la pratique la confiance se fortifie, l’énergie augmente et s’affine, la présence s’allie à la joie, le vide et la plénitude se manifestent… »

« … Tai exprime l’ultime, l’Extrême, le Suprême. Ji exprime la limite, le faîte. Quan exprime le poing, le combat, l’action… »

« … Taiji quan exprime l’Action du Faîte Suprême. Parfois il est appelé combat contre l’ombre. La dimension martiale du Taiji quan ne se réduit pas à une technique de combat. Elle puise sa signification profonde là où l’action et la méditation s’unissent, là où le combat n’est pas la lutte… »

« … Chaque mouvement naît, se développe, décline et n’est pas séparé de celui qui le précède ni de celui qui le suit; il est partie intégrante d’un mouvement plus vaste qui se déploie sans rupture, tel un flot continu… »

« … C’est un état d’attention, d’ouverture et de calme… »

« … L’homme est en mouvement entre Ciel et Terre… »

« …La pratique du Taiji quan réalise une union entre le haut et le bas; elle relie notre aspiration vers le ciel et notre enracinement dans la terre… »

« … Le Taiji quan se pratique avec conscience et patience. Peu à peu, l’entrainement permet d’accéder à une précision de plus en plus grande du geste. Dans l’expérience consciente de la posture et du geste silencieux, se découvre alors l’union de l’immobilité et du mouvement… »

« …Le Taiji quan demande une grande harmonie des gestes, qui dans l’alternance et la complémentarité du Yin et du Yang sont conduits dans une forme spirale… »

Au final, voici Li Guanghua (1914-1977) qui commente un traité du 14e siècle du maître Wang Zongyue:

« Nous trouvons la trilogie du coeur, de l’intention et du souffle. Le coeur est concentré et a l’initiative. L’intention guide et conduit. Le souffle est cristallisation et énergie potentielle. »

Le Taiji quan, c’est aussi:

Une amélioration de la résistance physique à la maladie.

Une meilleure motricité, coordination et équilibre grâce au transfert de poids.

Un renforcement de la structure tendineuse.

Une concentration accrue.

Une régulation de la respiration et une libération des tensions.

Un accroissement de la persévérance.

Un apport de sérénité, d’énergie et de joie.

Une grande leçon d’humilité.

Une école d’exigence et de patience.

« Mais dans son essence il (le Taiji quan) demeure mystérieux. Aussi ce qui ne se voit pas est-il souvent plus important que ce qui se voit…* »

* Jean Gortais Taiji quan L’Enseignement de Li Guanghua La Tradition de l’école Yang. Le Courrier du Livre 2009.

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